Parmi les nombreux objets exposés dans les vitrines du musée, il en est un qui ne manque pas d’intriguer. Aussi bien par son design, rompant clairement avec les standards développés aujourd’hui dans le secteur de la téléphonie mobile, que pour sa dénomination surprenante.
Familièrement baptisé « téléphone hurleur » par les mineurs de fond, ce téléphone rondouillard permet d’établir des liaisons filaires sur plusieurs kilomètres. Il ne nécessite aucune source d’alimentation pour son fonctionnement. Ni pile, ni batterie.
Initialement développés comme moyen de communication de sécurité pour la marine, les téléphones dits auto-générateurs sont généralement utilisés par les militaires, dans l’industrie chimique ou pétrolière, le percement des tunnels, le creusement des galeries de mine ou l’installation de remontées mécaniques. Car leurs caractéristiques de conception permettent de s’en servir dans des conditions sévères d’environnement telles que des chutes, des vibrations, des basses températures ou des atmosphères explosives.
Photo © Jean-Luc Bobin / Association Mémoire de la mine.